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Confession du lundi : Mon combat contre l’anorexie et la boulimie (par Kokliko)

Aujourd’hui, celle qu’on appellera Kokliko nous éclaire sur ce qu’est l’anorexie et la boulimie, ces deux troubles alimentaires qui touchent près de 8% des femmes et dont le pourcentage ne cesse de monter chaque année. 
A travers ce témoignage, la jeune femme nous fait part des différentes phases qu’elle a traversé pour combattre cette dure maladie qui encore aujourd’hui continue d’avoir des impacts dans sa vie de tous les jours. 
«  Voilà, tout a commencé alors que j’avais 17 ans, je venais de perdre mon père avec qui je ne m’entendais pas du tout puisqu’il nous tapait mon frère et moi sans aucune raison, il répétait ce que ses propres parents lui avait fait subir mais çà, je m’en suis rendue compte que bien plus tard.

Au moment où je venais tout juste de le perde, mes derniers mots étaient « vas t’faire foutre connard », comment ne pas s’en mordre les doigts, avoir du regret jusqu’à la FIN DE SA VIE ?!! Petit à petit je ne suivait plus les études, ne buvait plus et ne mangeait plus, jusqu’à ce que je me fasse hospitaliser pour tentative de suicide.

Une de mes meilleures amies était anorexique mais comme tout le monde je n’avais AUCUNE idée de ce que c’était avant de tomber littéralement dedans. Petit à petit je perdais du poids, j’étais émerveillée, et mon psychiatre qui me disait que c’était de l »anorexie passagère « , 6 ans après j’en rigole encore….
Puis au bout de 4mois je sortais de la clinique, et là je découvrais le malheurs et la honte que sont la boulimie et pourquoi personne n’en parle…

Vous savez, a force de se priver de TOUT, de chocolat, de viennoiserie, de féculent etc etc cela devient INSOUTENABLE, alors on crise c’est à dire on avale une quantité MONUMENTALE de bouffe bien plus que ce que vous ne mangeriez en une semaine et en l’espace d’une heure c’est engloutie et recraché. Ne jamais confondre une fille MALADE et ces imbéciles de pro-ana qui revendiquent la maigreur et qui vous donnent toutes les méthodes pour vomir et les 10 méthodes pour se faire souffrir, NON!

J’ai fait de la photo, j’ai été mannequin, jamais pour des agences mais j’ai faillit, j’avais mon book et tout…je devais faire des tests pour des agences mais la boulimie est toujours arrivée a temps pour tout gâcher dans ma vie.

Je dois quand même vous l’avouer, même si je ne m’aimais pas ce poids la c’était quand même à 45 kgs pour 1m74  et que je me sentais mieux, je volais dans les airs ! Vous devez vous demander qu’est ce qu’on doit ressentir lorsqu’on met les doigts dans sa bouche ? Eh bien de la honte, on a peur que ses voisins entendent alors on laisse couler l’eau du robinet mais surtout cette éternelle phrase « demain c’est fini! » et pourtant les jours s’en suivent et la boulimie prend le dessus sur tout vos faits et gestes, elle dicte votre pensée, votre façon de vous habiller, de parler en public.

LA BOULIMIE EST UNE DROGUE et c’est prouvé! Alors voilà, il y a 5 mois, lasse et fatiguée de vomir, j’ai arrêté et maintenant j’ai pris 20 kilos, je ne sors plus de chez moi!

Depuis que j’ai pris ces vingts kilos et bien je me trouve ENORME pourtant mon IMC est normal, mais comprenez moi, l’anorexie détermine la façon de se voir ds le miroir, d’ailleurs aujourd’hui je fuis les miroirs , m’habille en truc extra extra large. Je ne SUPPORTE plus mon gros corps plein de lard, et donc je me suis remise à la diète sévère, et j’ai perdu 6 kilos. Depuis peu mes amies reviennent me voir alors que je leur interdisait de venir auparavant me sentant sale.

Pourtant tout les monde dit que ça me va bien, mais je ne sais lequel des deux est hypocrite, leurs mots ou la maladie. J’ai déjà perdu 10 kilos comme ça évaporé alors encore 0, il me faudra plus de patience mais je sais que j’y arriverais à mes 45kg!!! Mais ce que je ressent plus que tout c’est de la gène, de la honte d’être si grosse que je ne vais plus a la natation, phobie de me mettre en maillot. Alors pour ce qui est de poser devant un photographe, à l’heure qu’il est on peut toujours rêver ! Kokliko « 

NB : Vous pouvez (re)lire les anciennes confessions ici et faire comme Kokliko en m’envoyant votre témoignage (peu importe le thème) via mail (beautylicieuse@hotmail.fr). Bien sûr cela reste anonyme (avec pseudo au choix)!
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10 réponses

  1. C'est un témoignage absolument bouleversant qui m'a vraiment touchée… C'est une véritable spirale infernale cette maladie. Une de mes amis au lycée en était atteinte et je ne parvenais pas à comprendre et je ne comprend toujours pas. Mais ce témoignage donne à réfléchir sur ce qui fait qu'une femme tombe là dedans. Cela peut arriver à n'importe qui et n'importe quand en fait :/

  2. bouleversant et inquiétant à la fois! Farida je ne peux pas comprendre ce que tu vis, car je crois que tant qu 'on n a pas connu l anorexie ou la boulimie on ne peut pas comprendre .Mais ce qui me fait peur c est ta détermination à vouloir revenir à 45 kilos! je pense vraiment que cette obsession est dangereuse pour ta santé!pour ton équilibre! Tes amies ne sont pas hypocrites! ce sont tes amies! donc elles t aiment et pensent à toi, à ta santé.ET m^me si tu penses pouvoir gérer seule, n est ce pas la maladie en fait qui insidieusement te guide ? Ne reste pas seule,face à elle, demande de l'aide et accepte la aussi, pour te sentir aimée, et te sentir peu à peu mieux dans ta peau .Je te souhaite de trouver la bonne personne qui saura t écouter, et t'aider pour voir l'avenir de meilleure façon.Les mots ne sont pas faciles à trouver mais sincèrement je te souhaite le meilleur pour demain et après demain Un jour à la fois je suis certaine que tu y arriveras 🙂

  3. J'espère qu'un jour ce genre de maladies alimentaires cesseront et je lui souhaite tout le courage nécessaire pour s'en sortir.

    Par contre, ce qui m'a interpellé c'est lorsqu'elle cite "ces imbéciles de pro-ana" comme si elle sous entendait qu'elles n'étaient pas malade… ce qui est au contraire totalement faux puisqu'elles se resserrent en groupe pour se contrôler encore plus, ce qui est clairement une maladie mais ramenée à un cercle collectif au lieu de s'isoler psychologiquement et restreindre son alimentation.
    Peut être que je n'ai pas bien compris sa phrase, mais c'est en tout cas cette impression que les filles pro-ana ne font ça que pour un souci de suivre une mode… alors que non, le problème est bien plus profond que ça, malheureusement, c'est un vrai lavage de cerveaux qu'elles subissent à un moment où elles sont trop faibles moralement pour réagir.

  4. Je suis assez embêtée concernant ce témoignage. En effet, vouloir à tout prix retomber à 45kg, je ne sais pas vraiment si c'est un bon calcul. Tu dois déjà être magnifique avec tes 55kg pour 1m74. Travailler sur son équilibre, c'est tellement important. En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage.

  5. Je constate que cette maladie est très mal comprise et très mal acceptée… Je vois régulièrement sur facebook par exemple des groupes pro rondes qui prônent leur cause en dénigrant les minces, les maigres et les anorexiques, en parlant de "tas d'os", disant que ce ne sont pas des femmes, "beurk" etc… Je trouve cela scandaleux, et le pire c'est que lorsque vous leur faites remarquer, c'est vous qui êtes attaqué de toutes parts et accusé de dénigrer ce qu'ils prônent… Les discriminations envers les obèses sont de moins en moins acceptées, mais celles envers les anorexiques semblent tout à fait légitimes pour beaucoup de gens… Bref cela m'horripile, cette ignorance, ce mépris pour ces personnes qui souffrent et risquent leur vie.

  6. A peu près le même parcours… Je suis tombée dans les TCA à l'âge de 9ans ; hyperphagie suivie de boulimie. Quand j'ai perdu ma mère j'ai basculé dans l'anorexie. La psy m'a dit "c'est passager" : je venais de perdre ma mère, logique que l’appétit ne soit pas là….
    Mon œil.
    J'ai fait 2 séjours en urgences : déshydratation, carences graves, manque de potassium. Personne n'a percuté de la gravité de la chose… personne. On s'est contenté de me faire une tripotée de piqûres pour me remettre "à jour" et hop, retour à la maison. Ni plus, ni moins.
    Si la psy avait percuté que ce n'était PAS passager j'en serai probablement pas là aujourd'hui. Car oui, j'ai 29ans, et je suis toujours dedans (20ans!!). Certes plus dans ces extrêmes mais mon rapport à la nourriture/mon corps n'est pas normal. J'ai toujours certains "tocs" alimentaires (pas de sauce, pas d'huile, trier certains aliments, ne pas manger le midi. Je suis toujours un "tyran" alimentaire…. Je ne me mets JAMAIS en maillot de bain car j'ai une véritable phobie de ça ; je ne suis jamais sur les photos (c'est toujours moi qui les fait) j'ai toujours des "crises" ; Que je fasse 65 ou 45 kg je me trouve toujours énorme. Quoiqu'il arrive j'ai toujours ce besoin/envie de maigrir toujours plus.

    L'aide extérieur est très difficile à avoir car personne ne comprend vraiment si ce n'est les autres malades… d'où les rapprochements entre elles (pro ana). Les gens te jugent comme une fille "capricieuse", s'imaginent que c'est bon, hop, il suffit de manger et basta. Mais la r"alité est différente. Quand on corps n'est pas suffisamment alimenté, ton estomac en prend l'habitude. Une simple pomme te donnera l'impression d'avoir manger comme un repas de Noël car tu n'es plus habituée à la quantité. Sans compter les douleurs qui suivent pour digérer… car là encore ton corps ne sait plus faire (ou mal en tout cas).
    On a beau t'expliquer le pourquoi du comment, que c'est dangereux, tant que tu n'as pas un déclic, rien y fait. Quand tu as pris cette habitude de gérer tes émotions/sentiments via l'alimentation, il est compliqué, beaucoup plus qu'on ne le pense, de se défaire de ces sales habitudes et de trouver d'autres moyens de "s'exprimer". C'est, comme elle le dit, une drogue… tu recherches à travers les excès/manques cet état de "sérénité". Quand tu tiens tes objectifs, tu te sens bien, serein, fort… C'est peut-être hallucinant d'un point de vue extérieur, mais c'est tellement ça. Une drogue. Tant est si bien que par la suite tu cherches toujours à retrouver ce sentiment.
    Parce que oui le vrai fond du problème est là : on "s'exprime"/"s'extériorise" à travers la nourriture.

    Je déplore que tout le monde connaisse ces problèmes, leurs gravités mais que finalement personne ne sache les gérer (chaque cas est différent). Les médecins/psy prennent cela -à mon sens- trop à la légère, ou en tout cas toujours trop tard, quand la maladie est déjà trop installée et qu'il est donc beaucoup plus compliqué de s'en défaire.

    En tout cas je souhaite beaucoup de courage à cette jeune fille, et qu'elle ait très rapidement ce déclic.

  7. coucou , moi je doit faire un expossé sur l'anorexie j'ai pris qu'el que moment qui c'est passé sur ta vie pour mon exposé voilà je tenais a te dire que les personnes anorexique mon toujours touché 🙂 tien bon tu peut y arrivé 🙂

  8. Quel témoignage !! Ton témoignage est très émouvant, c'est très courageux d'en avoir parler d'autant plus que ce sujet est assez rare vu que les personnes qui ont ce problème ont peur ou on du mal à en parler .Mais je trouve que c'est dommage car chaque femme a son charme qu'elle soit grande ou petite, mince ou grosse, belle ou pas !!!! L'essentiel est l'intérieur et on le voit de plus en plus de nos jours .Je pense que tu devrais te dire que tu es belle sans avoir à perdre du poids d'autant plus que tu es dans la normale.Je ne suis pas atteinte de boulimie ou d'anoréxie mais j'ai vue beaucoup de documentaires sur le sujet et je ne doute pas un seul instant combien c'est difficile pour eux .J'espère qu'en un an( depuis que tu as poster le message) ta vie a changer et n'oublie pas qu'il n y a pas mieux qu'une femme qui a confiance en elle 🙂

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